Suçotez cette ânesse : Asinus.fr


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Au coeur des Pyrénées ariègeoises, un agriculteur produit de petits bonbons au goût… comment dire? inconnu.

Si vous possédez une culture générale d’un niveau normal, vous devez sans doute savoir que le lait d’ânesse est donné par la femelle de l’âne. Si votre culture générale (cosmétique disons) est d’un niveau plus élevé, vous savez sûrement qu’on l’utilise, depuis des millénaires comme produit de beauté : n’y a-t-il pas un épisode d’Astérix où Cléopâtre se plonge dans quelques milliers de litre de ce lait si doux pour sa peau ? Mais passons aux choses sérieuses. Si votre culture gastronomique, cette fois est très-mais alors très-pointue, vous savez certainement qu’on peut aussi en faire…de petits bonbecs. ou du moins des pastilles, comme l’indique l’emballage.

L’acception vaguement médicinale du mot, on en a conscience, ne met pas nécessairement l’eau à la bouche. Olivier Campardou, l’éleveur à la tête d’un cheptel de quarante bêtes, qui fait fabriquer ce produit franchement insolite, s’en défend pourtant :  » C’est bel et bien une confiserie, réalisée avec un produit exceptionnel! » Et l’homme de rappeler les vertus du lait d’ânesse qui, en France, jusqu’aux années 1920, servait à allaiter nombre de nourrissons, à la ville comme à la campagne. Et aussi qu’en Espagne on trouve trace de ces bonbons dans les années 1940-on les suçait distraitement comme on le fait avec un comprimé de Lysopaïne, histoire d’avoir l’impréssion de se faire du bien à la gorge. De vous à nous, on ne sait pas si ces pastilles ont ou non un effet sur la complexion : on en a suçoté deux ( c’est doux et crémeux) et on était toujours blanc pâle-comme du lait d’ânesse. Mais c’est peut-être bon signe, en fait?

Asinerie de Feillet, Castelnau-Durban (Ariège) ; 2,50 € le paquet de 40g. http://www.asinus.fr

Texte de Sébastien Demorand. Revue Régal

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