L’Epiphanie…


Notice: Trying to access array offset on value of type null in /home/recettessm/www/wp-content/plugins/contextual-related-posts/includes/content.php on line 49

Tourte des rois en Provence, couronne briochée à Bordeaux… A chaque région sa galette !

Quelques jours après Noël, l’Épiphanie arrive avec sa traditionnelle galette. Merveilleux gâteau des rois ! De quelle coutume oubliée, de quelle croyance populaire nous vient, par-delà les âges, cette tradition vivace ?
Les rois de la tradition religieuse

Pour le monde chrétien, le jour des rois est d’abord l’Épiphanie. Le mot vient du grec « epiphaneia » qui veut dire apparition. Car c’est bien d’une apparition dont il s’agit : celle d’une étoile apportant aux mages la nouvelle de la naissance de l’enfant Jésus.

Les mages étaient, sans aucun doute, des savants, des « initiés » peut-être, des « gentils ». Mais il n’est pas certain du tout qu’ils étaient rois ! Ce sont les pères de l’église (Saint Léon notamment) qui leur ont donné plus tard ce titre. Nous ne savons pas non plus exactement d’où ils venaient. De Perse ou de Chaldée ? Ni le temps qu’ils mirent pour atteindre Bethléem. Deux mois, quatre mois ?

Quoi qu’il en soit, au cours des premiers siècles de notre ère, l’église célébra les rois, ou plus exactement leur arrivée devant la crèche, « l’adoration des mages », le 25 décembre, le jour de Noël. Au Ve siècle, le Pape Jules II décida d’attribuer un jour particulier à l’Épiphanie : le 6 janvier.
La fève

Pendant très longtemps, ce fut la fève, volumineuse, résistant bien à la cuisson, et présente dans toutes les réserves familiales qui, dissimulée dans le gâteau, désigna le roi. Un haricot la remplaça quelquefois. Dans le Sud de l’Angleterre, le gâteau des rois comportait une fève et un pois. La fève désignait le roi, et le pois, la reine. C’est à la fin du 19ème siècle que la fève fut remplacée par le petit emblème en porcelaine que nous connaissons.

Il y a à cela deux explications. La plus amusante est donnée par les mauvaises langues. L’usage voulait, en de nombreuses régions, que le roi d’un jour offre un cadeau à ses amis, ou à boire ou même encore les invite à dîner. Cela n’était pas du goût des avares. Lorsqu’ils sentaient la fève sous leurs dents, vite, ils la croquaient et l’avalaient. C’est pourquoi on imagina une fève moins comestible !

La seconde version est plus vraisemblable. Au 19e siècle, la mode était aux « biscuits », petites sculptures en porcelaine non émaillée. L’idée de faire, en biscuit, de petites figurines qui serviraient de fèves est née en Saxe. Bientôt, Limoges, capitale française de la porcelaine, se mit à en fabriquer aussi.

Ces figurines naïves étaient blanches pour la plupart mais pouvaient aussi être colorées. Elles ne se laissaient pas facilement avaler. Elles mesuraient plus de trois centimètres ! Aujourd’hui, les petits sujets représentés restent très évocateurs : petit Jésus, Sainte Vierge, fantassin, pierrot, main de fatma, trèfle… Au lendemain de la première guerre, on fabriqua même de petites croix militaires.
Le gâteau

L’origine du gâteau des rois, moins ancienne que celle de la fève, est cependant plus obscure. Dans l’ancienne France, les chanoines se servaient d’une fève cachée dans le pain pour élire leur roi. Bientôt, on remplaça le pain par un gâteau. Chez les petites gens, c’était un gâteau très simple fait de pâte à pain améliorée avec du beurre, des œufs, selon les possibilités. Ce gâteau à la fève d’ailleurs n’était pas servi uniquement pour l’Épiphanie. Il présidait à d’autres circonstances : mariage, baptême ou tout autre petit festin propice à l’élection d’un roi.
Fougasses, galettes et gâteaux

La galette en pâte feuilletée est surtout parisienne. Ailleurs, le gâteau des rois, tantôt brioche, tantôt fougasse, parfois même tarte aux fruits, s’identifiait à la cuisine régionale.
En Provence, la « tourte des rois » était une grande fougasse annulaire, saupoudrée de sucre et décorée de fruits confits. Celui qui trouvait la fève devait réunir le lendemain, ses parents ou ses amis, pour leur offrir une nouvelle brioche. Et ainsi de suite. Cela faisait durer la fête tout au long du mois de janvier.

A Marseille, la fève se cachait dans un gâteau en pâte de levain sucrée. Dans les Basses-Alpes, elle se dissimulait dans une tarte aux pommes. Le gâteau des rois de Bordeaux, encore fabriqué aujourd’hui, est une couronne briochée garnie de cédrat confit. Dans le Nord, c’était le gâteau de Verviers à la cannelle et au sucre candi qui portait la fève.

En Normandie, on confectionnait des « nouroles ». En Auvergne, le gâteau des rois était fait d’un peu de pâte à pain. Lorsque la maison était prospère, on ajoutait du beurre, des œufs, du sucre. La pâte, à peine étalée, était fendue en étoile. Cela donnait des triangles de pâte que l’on rabattait vers l’extérieur. Ainsi se faisait le « gâteau à cornes ». Sous l’une des cornes se dissimulait la fève.

idée recette

Pour que vos goûters ne se ressemblent pas… Pourquoi ne pas tester la recette de la galette à la confiture de lait ?

Galette fourrée à la mandarine : ce délicieux biscuit allie croquant en bouche et mousse crémeuse aux agrumes. Un délice que l’on ne se refuse pas !

Source : article tiré de la newsletter : Le Sucre


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *