Petite histoire des escargots..


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Au mois de mai 1982, la Sopexa ( Organisme pour la promotion des produits français à l’étranger)

me demande de représenter  la France au NRA show à Chicago (réplique mais en beaucoup plus grand du Salon

Equip-hôtel en France. J’accepte à condition que mon épouse m’accompagne.

Je dois vendre aux américains 3 produits : la moutarde, les escargots et le fromage de comté.

A l’arrivée nous sommes reçu par un membre de  la « Food and Wine from France », le bureau aux USA de la Sopexa.

Tous cela est super sympa et je suis très motivé.

Nous descendons à notre hôtel et je commence à me renseigner sur le matériel dont je dispose pour démontrer et faire déguster les recettes que j’ai crées spécialement pour cet événement, c’est très vite fait, cela se résume à « rien ».

Il faut que je me débrouille, on me signale qu’un restaurant français l’Escargot, pourrait me dépanner, je vais voir le chef qui spontanément me prête une grosse sauteuse et une petit plaque à snaker.

Après avoir m’être approvisionné en ingrédients nécessaires à mes démonstrations nous nous présentons à l’accès au salon qui ferme à 17 h accompagné par notre représentant de la Sopexa, qui parle couramment anglais, ce qui était, à l’époque, pas du tout mon cas. Il est 17 heures 05. Les syndicalistes sont devant la porte, trop tard pour rentrer. Oui, mais le salon ouvre le lendemain matin et il faut que j’installe mon stand. Notre accompagnateur semble rencontrer quelques problèmes, ces messieurs des syndicats ayant décrétés qu’ils ne nous laisseraient pas rentrés. Je commence sérieusement à m’énerver, la patience ne faisant pas partie de mes qualités,  aboie que suis chef venu de Paris en France,  tout cela dans un anglais très mauvais, et bizarrement, l’un d’eux, répète : chef français, sa physionomie s’éclaire d’un grand sourire, et, il nous ouvre les portes à la stupéfaction du garçon qui nous accompagne.

Je devais les jours suivants, voir mes nouveaux copains syndicalistes venir à notre stand pour déguster les plats.

Premier constat, le stand France, n’est pas très grand, je le partage avec Fabienne Labeyrie qui est là pour vendre son fois gras.

J’ai un petit mètre carré pour officier,  je trouve un seau pour mettre de l’eau pour pouvoir laver « ma gamelle »

En face moi, j’ai les chefs américains très fiers dans leur veste blanche,  agrémenté de logos pas très discrets, mais très impressionnant. Je constate qu’ils sont équipés de matériel dernier cri, four à vapeur etc.

Ça va être dur !

J’ai prévu des feuilletés à la moutarde, des escargots aux noisettes et salade Franc-Comtoise ( un mélange de julienne de céleri, poireaux, carottes et comté.

Je commence avec l’aide de Joëlle à tailler au couteau les juliennes, nous en préparons plusieurs saladiers. Le salon ouvre, il y a un monde fou devant notre stand France. une heure après il n’y a déjà plus de salade, je panique! Quelqu’un m’informe qu’il y aurai à l’étage au-dessus un stand « Robot-coupe », je suis sauvé.

Les escargots ont un énorme succès, les américains qui ne savent pas ce qu’ils mangent là, lorsqu’on leur révèle le nom du produit, sont très étonnés, ils ne connaissent pas, quelques-uns font une drôle de tête en apprenant la vérité.

Finalement, tout c’est bien passé, on a vendu plus de 4000 escargots sur mon stand, il a fallu assuré.

Lorsque l’on remballe, interdit de sortir aucune nourriture, mais avec « mes copains » , nous n’aurons aucun problème à emmener les quelques cadeaux que l’on a récolté au salon.

Le soir, nous allons dîner à Welling, c’est à 40 km de Chicago, il y a un brouillard énorme et il nous faudra près d’une heure et demi pour arriver « Au Français ». Le chef Jean Banchet nous reçoit avec gentillesse et nosu explique son ascension difficile dans cette petit banlieue  de Chicago.

Pour se faire connaître il a eu une idée qu’il a appelé Le Show. Le principe consiste à présenter les recettes sur des assiettes, mais avec les produits crus, couvertes d’un papier film, elles sont présentées à l’entrée du restaurant.

Il n’y a que les américains pour apprécier ce genre de chose. Très vite, il décolle, sert 3 services par soirée, près de 300 couverts par soit.

Il est shérif de son comté, il a Porsche, Mercedès et autres voitures. Mais il a acheté une Rools -Royce blanche qui est garé devant l’entrée du restaurant avec la plaque d’immatriculation ou il est écrit « Le Chef ». Ses clients sont très fiers de cela. Allez donc faire ça en France!

Finalement nous rentrerons en France sans avoir vu le lac Ontario, complètement noyé sous le brouillard. Heureusement j’y retournerai un peu plus tard et là j’aurai plus de chance.

Petits Gris aux noisettes

 

 

 

 

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