L’usage de la fourchette


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Une autre nouveauté avait vu le jour en Italie et on l’employait à Florence dès le XIV° siècle, la fuscina, petite fourche. Catherine en a certainement usé mais sur les documents qui la représentent à table on ne voit guère de fourchette. Henri III, son fils, revenant de Pologne, découvre à Venise cet instrument : le port de la fraise rend alors l’habitude de mettre les aliments à sa bouche avec la main fort périlleuse. Henri III adopte la fourchette et tente d’en faire accepter l’usage à la cour : mais la fourchette ne comprend à ce moment que deux dents longues et pointues que l’on aiguise comme un couteau et l’on se blesse lèvres et langue.

Festin

Un auteur satyrique décrit ainsi le spectacle dans « L’Ile des hermaphrodites » :

« Ils la portait (la fourchette) jusque dans leur bouche, en allongeant le col et le corps sur leur assiette… Et lors ce fut un plaisir de les voir manger avec leur fourchettes car ceux qui n’étaient pas du tout si adroits que les autres en laissaient autant tomber dans le plat, sur leur assiette et par le chemin, qu’ils mettaient en leur bouche ».

Pour protéger la fraise, on imagine d’attacher à son cou la serviette qui, jusqu’à, se portait sur le bras ou l’épaule : cela ne va pas sans mal et on rit des gens qui n’arrivent pas à la nouer. On dit d’eux « qu’ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts ».

Nous avons vu l’engouement du Moyen-Age pour l’argenterie, considérée comme un placement et un motif d’orgueil ; mais lorsque le trésor est à sec, les ordonnances royales enjoignent aux seigneurs de remettre leur vaisselle précieuse à la Monnaie en échange de billets de rente.

Ceci n’est point de leur goût et pour remplacer l’argenterie défunte, l’Italie propose la faïence : dans l’art de couvrir d’une couche d’émail les poteries fut inventé à Fäenza, non loin de Ravenne. Mais nous ne saurions oublier les efforts de Bernard Palissy enfin couronnés de succès après avoir brulé jusqu’à ses meubles pour alimenter son four.

En tout cas des faïenceries naissent en France à Paris, Nevers et Rouen et produisent plats et assiettes dont les créateurs rivalisent de talent et créent un style particulier à chacune.

Le célèbre « Repas de Noce »

De Murano vient la verrerie qui détrône les coupes d’argent et d’étain ; les hanaps de vermeil et même les tables de salles à manger Rennaissance envahissent les châteaux et remplacent les tréteaux. Tout est furieusement à l’italienne. et les pâtes d’Italie, déjà connues en France, les lasagnes et surtout le vermicelle, sont en grande vogue. Selon Le Grand d’Aussy, on donnait alors le nom de macaroni à des boulettes de pain imbibées de bouillon et saupoudrées de fromage.

Banquet en Bourgogne

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